Nous avons choisi les Pommards de plus de 5 ans car c'est un minimum pour pouvoir les déguster. Si nous n'avons pas fixé la limite à des vins plus vieux, c'est parce qu'il est difficile de les trouver à des tarifs acceptables. Cependant, sur les cinq que nous avons dégustés, trois avaient dix ans passés.
AOC Pommard : "Les Narjolets" 1995, Pierre Hugot, Côte d'or
L'œil est rouge cerise assez clair, le nez mêle beaucoup d'arômes, qui ne se révèlent pas tout de suite: de la cerise à la torréfaction, en passant par la vanille, les fruits confits et le pruneau. La bouche, douce, fruitée, confirme la cerise et la torréfaction, et révèle une légère amertume, ainsi qu'une acidité et des tanins qui pourraient laisser présager une évolution flatteuse si la concentration était un peu plus forte.
AOC Pommard 1er cru : Epenots 1995, Bernard Fèvre; St Romain.
Oeil rouge carmin légèrement tuilé, le nez, un peu fermé, est pourtant plus concentré que le précédent, fruité et boisé, avec des notes de réglisse qui se détachent clairement. En bouche, l'acidité est forte, avec une puissance et un volume important. L'alcool est présent également, ainsi que des tanins qui demandent à s'arrondir et une sensation de feu. Bonne fin de bouche et longueur importante.
AOC Pommard : Les Noizons 1990, Cauvard Père et fils, Beaune
Oeil de cerise mûre, sombre, il semble épais. Au nez, on peut encore apprécier les fruits rouge, avec une évolution plus importante que pour les deux premiers, avec notamment des notes de champignon et un léger boisé encore présent. La bouche est puissante, ronde, avec des tanins très fins, du gras et des notes de fraises. Très agréable.
AOC Pommard 1er cru : Labouré roi 1990
La robe est rouge sombre et limpide, moins épaisse que le précédent. Le nez est très fruité, avec une acidité volatile relativement importante: un nez de vin jeune (malgré ses 10 ans d'âge). Une impression de jeunesse que l'on retrouve en bouche, assez épaisse et un peu agressive, elle est fruitée et d'une bonne longueur.
AOC Pommard 1er cru : Les rugiens 1988, Bichot
Robe rubis sombre et limpide, légèrement tuilée, elle est signe d'un vin déjà évolué (il a tout de même 12 ans d'âge). Au nez, concentré et très agréable, on retrouve des arômes tertiaires avec un côté animal et faisandé, et des notes de sous-bois et d'épices (poivre). La bouche confirme ces impressions, avec une force et une puissance importantes. C'est un vin long avec une fin de bouche laissant apparaître en rétro-olfaction des notes de céleri et de girofle. "Le petit Jésus en culotte de velours"